en parle, il emploie à son égard comme pour le médecin le pronom possessif, et il dit, Desneux son chirurgien comme il dit, Caillard son médecin. Mais comme Voltaire semble n'écrire ce qui s'est passé à l'ouverture du cadavre de Jeanne d'Albret que d'après la Chronologie novennaire, on pourrait encore penser que le chirurgien qui a fait cette autopsie avec Caillard, était ou Nicolas ou François Desneux, si plus loin il n'ajoutait : « Desneux chirurgien de Jeanne d'Albret, huguenot passionné, écrivit des libelles contre la cour, et dans ses libelles, il ne dit pas que Jeanne d'Albret ait été empoisé (1)(1) Il est hors de doute que Voltaire a eu en sa possession ces libelles, et dans l'un d'eux Desneux se serait-il qualifié du titre de chirurg. ord. de la reine de Navarre comme semblerait le faire croire le pronom possessif dont il se sert en parlant de lui ? N'étant jamais parvenu à nous en procurer, nous ne pouvons décider la question. Œuvres de Volt., Paris, Lefèvre et Deterville, 1817, T. 1er p. 177. Note éditoriales n-019 (AdC) : Cette collection des œuvres complètes de Voltaire, en 42 volumes, fut publiée de 1817 à 1820. La Bibliothèque nationale de France possède toute la collection. #n-019 ».
Cette qualification de huguenot passionné que Voltaire donne au chirurgien qui était avec Caillard auprès de Jeanne d'Albret nous semble être toute en faveur de notre opinion ; car elle démontre que Nicolas ou François Desneux, était d'autant moins ce huguenot passionné, que le premier était chirurgien d'un roi Très Catholique (2)(2) François II ou Charles IX. et que tous deux étaient mtres en chirurgie et membres