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Transcription

on m'abandonne.
Comment elle vous abandonne ?
Oui Monsieur, et n'ayant pas de moyens pour continuer mes études médicales, je n'ai d'autre ressource en vous quittant que de m'engager.
Et votre père, comment se porte-t-il ?
Je l'ai laissé bien portant, mais il est sûrement bien tourmenté, car il connaît mes intentions.
Écrivez-lui de suite, et dites-lui qu'en reconnaissance des soins que vous avez donné à mon père, vous restez chez moi, et que nous soignerons son fils comme s'il était le nôtre. Votre chambre est toute préparée, ma femme vous la fera connaître.
Oh ! Mon père sera bien heureux ; comme moi il vous conservera une éternelle reconnaissance pour tant de bontés.
Je ne vous demande mon ami que d'être studieux et de vous distinguer parmi vos condisciples.
Je ferai tous mes efforts et ma reconnaissance les soutiendra.

Une heure après cette heureuse réception j'écrivais à mon père : « Comme mes quatre aïeux, lui disai-je, Comme mes quatre aïeux mes deux grands-oncles et mes cousins, je serai chirurgien. Bénissez la providence ; Mr et Mde B. #JLB⁠ m'ont accueilli comme leur fils, je reste chez eux. Ma tante se porte bien, je vous écrirai plus au long dans quelques jours. Votre respectueux fils. »

Édition scientifique

on m'abandonne.
Comment elle vous abandonne ?
Oui Monsieur, et n'ayant pas de moyens pour continuer mes études médicales, je n'ai d'autre ressource en vous quittant que de m'engager.
Et votre père, comment se porte-t-il ?
Je l'ai laissé bien portant, mais il est sûrement bien tourmenté, car il connaît mes intentions.
Écrivez-lui de suite, et dites-lui qu'en reconnaissance des soins que vous avez donné à mon père, vous restez chez moi, et que nous soignerons son fils comme s'il était le nôtre. Votre chambre est toute préparée, ma femme vous la fera connaître.
Oh ! Mon père sera bien heureux ; comme moi il vous conservera une éternelle reconnaissance pour tant de bontés.
Je ne vous demande mon ami que d'être studieux et de vous distinguer parmi vos condisciples.
Je ferai tous mes efforts et ma reconnaissance les soutiendra.

Une heure après cette heureuse réception j'écrivais à mon père : « Comme mes quatre aïeux, lui disai-je, mes deux grands-oncles et mes cousins, je serai chirurgien. Bénissez la providence ; Monsieur et Madame Baudelocque #JLB⁠ m'ont accueilli comme leur fils, je reste chez eux. Ma tante se porte bien, je vous écrirai plus au long dans quelques jours. Votre respectueux fils. »