J'ai la barbe épaisse. Dans ma jeunesse elle était noire comme du
jais ; aujourd'hui elle est blanche comme l’albâtre. Autrefois
j'avais une forêt de cheveux, très fins, très doux, très hygromètres
et châtains noirs. Ils étaient bouclés quand il faisait sec et chaud
ou froid, et tombaient lorsque l'air était chargé de la moindre
humidité. Je les ai perdus très à bonne heure ; à 36 ans j'étais
chauve. Chose assez singulière, j'ai le corps, les bras et les
extrémités inférieures garnis à peine
garnis d'un léger duvet, tandis que les doigts des mains sont
recouverts de poils assez longs sur la phalange métacarpienne. Ces
poils d'un noir d'ébène dans ma jeunesse et l'âge viril ont frappé
bien des personnes et plusieurs d'entre-elles en ont déduit
certaines conséquences qui n'étaient rien moins que fondées.
Des dimensions que je viens de donner des diverses parties composant ma figure on a déjà dû en conclure que je devais avoir le visage ovale. C'est en effet ce qui est.