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Transcription

aussitôt un torrent de larmes inonda mes joues. Je ne la verrai plus, répétais-je sans cesse. Ma mère ! Ma mère ! Vous que j'adorais ! Qui t'a dit qu'elle était morte, me demanda vivement mon père ? Personne ; elle est morte je m'en souviens, je m'en rappelle, c'est le jour où l'on a fermé la porte qui de la chambre où j'étais couché communiquait dans la sienne. Oh ! Je m'en rappelle ! Maman ! Maman ! Je ne te verrai plus, tu ne verras plus ton fils chéri.

Sois sage, mon fils, calme toi, dit mon père ; sois toujours bon, souviens-toi d'elle, aime la toujours : plus heureux que nous elle jouit de la vie éternelle, prie Dieu pour toi et pour nous tous. Rendu à mes sentimens religieux par ces paroles, en cet instant il se passa en moi une révolution étonnante qui me rendit tout autre ; je sentis que je vivais ; je ne suis plus machine, dis-je à mon père, laissez-moi entrer dans cette chambre, je vous le ferai voir. Ayant cédé à mes prières, je m'y rendis j'y entrai , suivi de toute ma famille ; arrivé auprès du lit où j'étais né, ne pouvant encore me mettre à genoux, je m'appuyai sur ce lit et je priai pour la meilleure des mères que je pleure encore en retraçant faiblement cette triste scène de famille.

Édition scientifique

aussitôt un torrent de larmes inonda mes joues. Je ne la verrai plus, répétais-je sans cesse. Ma mère ! Ma mère ! Vous que j'adorais ! Qui t'a dit qu'elle était morte, me demanda vivement mon père ? Personne ; elle est morte je m'en souviens, je m'en rappelle, c'est le jour où l'on a fermé la porte qui de la chambre où j'étais couché communiquait dans la sienne. Oh ! Je m'en rappelle ! Maman ! Maman ! Je ne te verrai plus, tu ne verras plus ton fils chéri.

Sois sage, mon fils, calme toi, dit mon père ; sois toujours bon, souviens-toi d'elle, aime la toujours : plus heureux que nous elle jouit de la vie éternelle, prie Dieu pour toi et pour nous tous. Rendu à mes sentiments religieux par ces paroles, en cet instant il se passa en moi une révolution étonnante qui me rendit tout autre ; je sentis que je vivais ; je ne suis plus machine, dis-je à mon père, laissez-moi entrer dans cette chambre, je vous le ferai voir. Ayant cédé à mes prières, je m'y rendis , suivi de toute ma famille ; arrivé auprès du lit où j'étais né, ne pouvant encore me mettre à genoux, je m'appuyai sur ce lit et je priai pour la meilleure des mères que je pleure encore en retraçant faiblement cette triste scène de famille.