Le lendemain dans la matinée,
ayant encore repris machinalement le chemin conduisant à la chambre
de ma mère, mon
père sous prétexte que
j'étais encore trop faible pour marcher, me fit asseoir, me parla de
différentes choses qui avaient précédé ma maladie afin de découvrir
s'il m'en restait quelques souvenirs, et voyant que je n'en avais
aucun, il me parla de sa maladie, de celle de mon frère et de celle
de mes sœurs, sans dire un mot de ma mère, espérant que quelques
circonstances de ces événemens se
rappelerait [sic.]
à ma mémoire ; mais
étant encore
[…]
trompé dans ses espoirs, il me dit : après
tant d'événemens fâcheux, tu dois te trouver bien heureux de
revoir
te retrouver auprès de
ton père, ton frère et tes sœurs.
Oh! Oui, lui dis-je. Puis après un moment de
silence, voyant que je ne le comprenais pas : mais
il manque quelqu'un mon ami, tu ne t'en aperçois donc
pas ? Gardant encore le silence et regardant tout le
monde comme un imbécile que j'étais, il osa dire, mais mon fils tu ne parles pas de ta mère ? À ce mot,
oh ! Mon Dieu m'écriai-je, elle est morte ! Et tout