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des plaies en travers pour maintenir en rapport les parties divisées, aidé de la flexion de la jambe sur la cuisse.

À la ligne Note éditoriales n-055 (AdC) : Indication de Deneux sur le positionnement que devrait occuper le texte qu'il écrit en marge dans le manuscrit (de « A la ligne » jusqu'à « En septembre »), s'il était édité. Deneux souhaitait clairement éditer cet ouvrage, mais il n'en a pas eu le temps. #n-055⁠. À la fin de juin de la même année j'avais eu l'occasion d'assister à l'ouverture juridique faite par mon oncle et Mr Calais chirurgien de Corbie, du cadavre d'un paysan mort peu d'heures après une risque [sic.] . Mon oncle après m'avoir indiqué comment je devais y procéder, me chargea de faire cette ouverture en sa présence et de celle de son confrère, et après l'examen du cerveau, des organes de la poitrine et des viscères abdominaux, de remettre le tout en place et de réunir les tégumens par des points de suture. Cette ouverture qui a fait découvrir la rupture d'un anévrisme de la crosse de l'aorte, a été pour moi une grande et belle leçon qui m'a été d'autant plus utile qu'elle me fit connaître l'intérieur de l'homme et qu'on pouvait en étudier les principaux organes sur les animaux. En 7bre.

En 7bre Mr Fournier Note éditoriales n-056 (AdC) : Charles Fournier (mort en 1794), curé de Heilly de 1757 à 1791 ; élu député du clergé aux états généraux par le baillage d'Amiens et Ham. #n-056⁠ curé de Heilly#heilly⁠ qui était professeur de philosophie au collège d'Amiens#amiens⁠ , étant en vacances éprouva quelques accidens qui exigèrent la saignée ; mon oncle qui était souffrant m'envoya faire la saignée. Mr le curé avait beaucoup d'embonpoint ; les bras très ronds et les veines si peu apparentes qu'on n'en voyait aucune. Sans me déconcerter je cherchai à les découvrir sur les deux bras, et le droit m'offrant plus de chances j'appliquai ma ligature, qui m'ayant fait découvrir la médiane, sans toutefois la rendre apparente à la vue, je l'ouvris si bien que le sang jaillit à 4 ou 5 pieds sur la robe de Mr l'abbé Renard Note éditoriales n-057 (AdC) : Pour Reynard. Abbé Justinien Reynard (1740-1818), professeur de physique au collège d'Amiens (réf. bibl. #bio_nouv⁠). #n-057⁠ professeur de physique du même collège, lequel m'examinait avec la plus grande attention. Surpris de mon sang-froid, il me demanda depuis quand j'étudiais la chirurgie.
Depuis 22 mois.
Depuis quand saignez-vous ?
Depuis quinze mois.

Édition scientifique

des plaies en travers pour maintenir en rapport les parties divisées, aidé de la flexion de la jambe sur la cuisse.

À la ligne Note éditoriales n-055 (AdC) : Indication de Deneux sur le positionnement que devrait occuper le texte qu'il écrit en marge dans le manuscrit (de « A la ligne » jusqu'à « En septembre »), s'il était édité. Deneux souhaitait clairement éditer cet ouvrage, mais il n'en a pas eu le temps. #n-055⁠. À la fin de juin de la même année j'avais eu l'occasion d'assister à l'ouverture juridique faite par mon oncle et Monsieur Calais chirurgien de Corbie, du cadavre d'un paysan mort peu d'heures après une rixe. Mon oncle après m'avoir indiqué comment je devais y procéder, me chargea de faire cette ouverture en sa présence et de celle de son confrère, et après l'examen du cerveau, des organes de la poitrine et des viscères abdominaux, de remettre le tout en place et de réunir les téguments par des points de suture. Cette ouverture qui a fait découvrir la rupture d'un anévrisme de la crosse de l'aorte, a été pour moi une grande et belle leçon qui m'a été d'autant plus utile qu'elle me fit connaître l'intérieur de l'homme et qu'on pouvait en étudier les principaux organes sur les animaux. En septembre.

En septembre Monsieur Fournier Note éditoriales n-056 (AdC) : Charles Fournier (mort en 1794), curé de Heilly de 1757 à 1791 ; élu député du clergé aux états généraux par le baillage d'Amiens et Ham. #n-056⁠ curé de Heilly#heilly⁠ qui était professeur de philosophie au collège d'Amiens#amiens⁠ , étant en vacances éprouva quelques accidents qui exigèrent la saignée ; mon oncle qui était souffrant m'envoya faire la saignée. Monsieur le curé avait beaucoup d'embonpoint ; les bras très ronds et les veines si peu apparentes qu'on n'en voyait aucune. Sans me déconcerter je cherchai à les découvrir sur les deux bras, et le droit m'offrant plus de chances j'appliquai ma ligature, qui m'ayant fait découvrir la médiane, sans toutefois la rendre apparente à la vue, je l'ouvris si bien que le sang jaillit à 4 ou 5 pieds sur la robe de Monsieur l'abbé Renard Note éditoriales n-057 (AdC) : Pour Reynard. Abbé Justinien Reynard (1740-1818), professeur de physique au collège d'Amiens (réf. bibl. #bio_nouv⁠). #n-057⁠ professeur de physique du même collège, lequel m'examinait avec la plus grande attention. Surpris de mon sang-froid, il me demanda depuis quand j'étudiais la chirurgie.
Depuis 22 mois.
Depuis quand saignez-vous ?
Depuis quinze mois.