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un si grand intérêt et qui a mis le plus grand soin à noter tous les titres de ses membres, n'a donné à aucun d'eux celui de chirurgien de la reine de Navarre, il est évident ce nous semble, que Franciscus Rassius et Nicolas Rassius Deneux n'ont été ni l'un ni l'autre chirurgien de cette princesse, et que son chirurgien n'était ni maître en chirurgie ni membre de la corporation des chirurgiens de St-Côme de Paris. Note éditoriales n-011 () : La confrérie de Saint Côme et de Saint Damien, créée par Jean Pitard, premier chirurgien de saint Louis, regroupe les chirurgiens dits « de longue robe », par opposition aux chirurgiens de « robe courte » que sont les barbiers. #n-011⁠

Quelques réflexions sur ce qui se passait à la cour de France et de Navarre en 1572, et sur l'état habituel de souffrance de Jeanne d'Albret, viennent encore à l'appui de notre opinion.

On sait qu'à cette époque la cour de France était toute catholique apostolique et romaine, que celle de Navarre était au contraire zélée protestante, et que la politique offrait dans l'une et l'autre cour des différences toutes aussi tranchées que les religions qu'on y professait. Or Jeanne d'Albret qui ne pouvait ignorer combien la cour où Catherine de Médicis régnait en souveraine lui était hostile, a dû s'y faire

Édition scientifique

un si grand intérêt et qui a mis le plus grand soin à noter tous les titres de ses membres, n'a donné à aucun d'eux celui de chirurgien de la reine de Navarre, il est évident ce nous semble, que Franciscus Rassius et Nicolas Rassius Deneux n'ont été ni l'un ni l'autre chirurgien de cette princesse, et que son chirurgien n'était ni maître en chirurgie ni membre de la corporation des chirurgiens de Saint-Côme de Paris. Note éditoriales n-011 () : La confrérie de Saint Côme et de Saint Damien, créée par Jean Pitard, premier chirurgien de saint Louis, regroupe les chirurgiens dits « de longue robe », par opposition aux chirurgiens de « robe courte » que sont les barbiers. #n-011⁠

Quelques réflexions sur ce qui se passait à la cour de France et de Navarre en 1572, et sur l'état habituel de souffrance de Jeanne d'Albret, viennent encore à l'appui de notre opinion.

On sait qu'à cette époque la cour de France était toute catholique apostolique et romaine, que celle de Navarre était au contraire zélée protestante, et que la politique offrait dans l'une et l'autre cour des différences toutes aussi tranchées que les religions qu'on y professait. Or Jeanne d'Albret qui ne pouvait ignorer combien la cour où Catherine de Médicis régnait en souveraine lui était hostile, a dû s'y faire