Etudes médicales faites à la campagne.
Mon oncle me faisait trembler ai-je dit ; pour en connaître le motif je dois dire, que d'une extrême timidité et d'après la connaissance que j'avais de son caractère, je n'entrevoyais au lieu d'encouragement dont j'avais besoin que rigueur et sévérité. Néanmoins le désir d'être chirurgien l'emporta sur mes craintes, mais ce n'est pas sans peine que je me vis contraint d'accepter pour maître celui à qui je devais succéder.
Mon oncle était à la vérité âgé de plus de soixante ans, mais il était plein de vie. Il avait cinq pieds cinq à six pouces ; bien pris dans sa taille, il était bel homme et avait une très belle prestance. Très sobre il mangeait peu, ne buvait que de la bière moitiée et seulement à ses repas. Jamais je ne l'ai vu prendre un verre de vin, de liqueur, ni une tasse de café. Très soigneux de sa personne, il se rasait tous les deux jours et se lavait la tête. Comme tous les anciens maîtres il portait une