devant lui qu'un bassin et le squelette d'un fœtus qu'il m'avait chargé de lui porter et l'entendant parler d'abondance, ma surprise fut encore bien autre que les jours précédents. Tout ébahi, je ne quittai pas les yeux de dessus lui et je n'avais pas assez d'oreilles pour l'écouter parler. Cette leçon qui dura cinq grands quarts d'heure, avait pour texte la nécessité d'étudier les accouchemens et l'histoire de l'art.
Lorsque je rentrai chez lui, je fus trouver Mde Baudelocque au salon, où seul avec elle, je lui témoignai toute ma surprise et l’impossibilité où j'étais d'étudier, n'ayant aucun traité d'accouchements. Dès le lendemain elle me donna la 1ère édition de l'Art des accouchemens Note éditoriales n-062 (AdC) : L’Art des accouchements, par Jean-Louis Baudelocque, a longtemps été considéré comme le principal ouvrage d'obstétrique. Publié en 1781, il a connu quatre rééditions. #n-062. Aux leçons suivantes je pris des notes, et suivant la pratique je ne négligeai aucune occasion d'en prendre sur les différens termes de la grossesse et sur toutes les femmes qui fréquentaient les touchers. Pendant ce cours j'assistai à soixante et deux accouchemens, dont tant bien que mal, je rédigeai les observations. J'ai vu une opération césarienne faite avec succès pour l'enfant qui était une fille qu'on nomma Césarine et que Mr Baudelocque#JLB fit élever, mais la mère est morte le 5e jour.