et mon goût pour la culture des fleurs. En été, je parais avec le jour au milieu d'elles, je ne les abandonnent [sic.] que de dix heures du matin à six heures du soir. Le reste du jour je retourne m'occuper d'elles et souvent la nuit me surprend encore à les soigner. Note ajoutée en 1844 Note éditoriales n-023 (AdC) : Il n'y a aucune indication dans la mise en page précisant quelle partie du texte est considérée comme une note. #n-023.
L' Ouïe
J'ai l'ouïe juste et d'une grande grande susceptibilité. Sans être musicien, la musique a sur moi le plus grand empire. Si elle est légère, gaie et dansante, elle me réjouit au point que mon air grave et sérieux m'abandonne. Elle me rend mélancolique, passionné selon qu'elle exprime de grandes passions ou peint des événemens tragiques. La musique religieuse domine bien plus encore mes sens. Toutes les fois que dans le sanctuaire de la Divinité, de belles voix seules, ou réunies à divers instrumens et surtout à l'orgue, se font entendre, il se passe en moi quelque chose de si extraordinaire qu'il me semble n'avoir plus rien de terrestre ; et si alors j’essaie à chanter les louanges du Seigneur, en unissant ma belle voix de basse-taille à celles des fidèles, les sons ne peuvent dépasser