Fac-similé

Plein écran Télécharger
Transcription

me fût toujours cher, et que l'édit par lequel il convoqua les états généraux me l'ait fait regarder comme le restaurateur des libertés françaises dont je fus grand partisan (1)(1)-Si Louis XVIII#LXVIII⁠ eût rendu aux Français leurs anciennes libertés, ses neveux seraient encore sur le trône de France, et si Louis-Philippe#LP⁠ ne leur rend pas, sa dynastie ne sera pas de longue durée. Sans les anciens privilèges, les Français ne peuvent prétendre à la tranquillité ; c'est l'opinion que je professe depuis plus de quarante ans. Note ajoutée en 1842. . Mais aussitôt que je vis les trois ordres plus occupés de leurs intérêts personnels que de ceux de l’État, à mon illusion succédèrent des prévisions qui me déterminèrent à quitter Paris#paris⁠ , ville où après les journées des cinq et six octobre Note éditoriales n-034 () : Journées révolutionnaires causées notamment par la disette, au cours desquelles une foule composée majoritairement de femmes se rendit à Versailles et contraignit la famille royale à s'installer à Paris. #n-034⁠ on ne respirait plus qu'un air régicide, et où l'on n'entrevoyait d'autre avenir que la guerre civile avec toutes ses horreurs. Je n'ai cependant réalisé ce projet que le 20 9bre 1790, et depuis cette époque, quoique Paris#paris⁠ sous le Consulat et pendant les premiers jours de l'Empire parût jouir d'une assez grande tranquillité pour me faire croire que l'on pouvait y résider en sécurité, il ne fallut pas moins qu'une archiduchesse moins courageuse que soumise, ou ambitieuse, vînt au milieu d'une Note éditoriales n-035 (AdC) : Allusion au mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche en 1810, mariage très mal perçu que ce soit par les bonapartistes, les républicains ou les royalistes. Deneux est revenu à Paris en 1810, suite au décès de Jean-Louis Baudelocque. #n-035⁠

Édition scientifique

me fût toujours cher, et que l'édit par lequel il convoqua les états généraux me l'ait fait regarder comme le restaurateur des libertés françaises dont je fus grand partisan (1) Note éditoriales LCD13 (LCD) : (1)-Si Louis XVIII#LXVIII⁠ eût rendu aux Français leurs anciennes libertés, ses neveux seraient encore sur le trône de France, et si Louis-Philippe#LP⁠ ne leur rend pas, sa dynastie ne sera pas de longue durée. Sans les anciens privilèges, les Français ne peuvent prétendre à la tranquillité ; c'est l'opinion que je professe depuis plus de quarante ans. Note ajoutée en 1842. #LCD13⁠. Mais aussitôt que je vis les trois ordres plus occupés de leurs intérêts personnels que de ceux de l’État, à mon illusion succédèrent des prévisions qui me déterminèrent à quitter Paris#paris⁠ , ville où après les journées des cinq et six octobre Note éditoriales n-034 () : Journées révolutionnaires causées notamment par la disette, au cours desquelles une foule composée majoritairement de femmes se rendit à Versailles et contraignit la famille royale à s'installer à Paris. #n-034⁠ on ne respirait plus qu'un air régicide, et où l'on n'entrevoyait d'autre avenir que la guerre civile avec toutes ses horreurs. Je n'ai cependant réalisé ce projet que le 20 novembre 1790, et depuis cette époque, quoique Paris#paris⁠ sous le Consulat et pendant les premiers jours de l'Empire parût jouir d'une assez grande tranquillité pour me faire croire que l'on pouvait y résider en sécurité, il ne fallut pas moins qu'une archiduchesse moins courageuse que soumise, ou ambitieuse, vînt au milieu d'une Note éditoriales n-035 (AdC) : Allusion au mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche en 1810, mariage très mal perçu que ce soit par les bonapartistes, les républicains ou les royalistes. Deneux est revenu à Paris en 1810, suite au décès de Jean-Louis Baudelocque. #n-035⁠