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Pendant les deux premières années, mes études furent assez suivies et ont eu ceci de particulier qu'elles ont été tout autant cliniques que théoriques. Mais il n'en a pas été de même des deux dernières. Mon oncle devenu infirme et ne pouvant s'occuper de moi, je ne perdis pas mais je ne fis que peu de progrès.

Le premier ouvrage que mon oncle m'a remis entre les mains était Les Principes de chirurgie Note éditoriales n-048 () : Cet ouvrage connut un grand succès puisqu'il fut réédité huit fois en français et eut plusieurs traductions. #n-048⁠ par Lafaye#lafaye⁠ , et dans ce livre le «  Traité de la saignée » fut celui qu'il me recommanda de bien étudier. Le sixième jour mon oncle m'interrogea. J'avais étudié sur moi autant qu'il m'avait été possible les veines qu'on a coutume d'ouvrir dans la saignée. Mon oncle très satisfait me demanda comment je m'y étais pris pour connaître toutes les veines dont je venais de lui parler. Je les ai étudiées sur moi, lui dis-je. Voyons tes bras.
Mais je n'y vois pas toutes les veines que tu as désignées.
C'est vrai ; mais il y a moyen de les faire paraître en comprimant le bras au-dessus du coude, et lui ayant fait voir, il me demanda pourquoi

Édition scientifique

Pendant les deux premières années, mes études furent assez suivies et ont eu ceci de particulier qu'elles ont été tout autant cliniques que théoriques. Mais il n'en a pas été de même des deux dernières. Mon oncle devenu infirme et ne pouvant s'occuper de moi, je ne perdis pas mais je ne fis que peu de progrès.

Le premier ouvrage que mon oncle m'a remis entre les mains était Les Principes de chirurgie Note éditoriales n-048 () : Cet ouvrage connut un grand succès puisqu'il fut réédité huit fois en français et eut plusieurs traductions. #n-048⁠ par Lafaye#lafaye⁠ , et dans ce livre le «  Traité de la saignée » fut celui qu'il me recommanda de bien étudier. Le sixième jour mon oncle m'interrogea. J'avais étudié sur moi autant qu'il m'avait été possible les veines qu'on a coutume d'ouvrir dans la saignée. Mon oncle très satisfait me demanda comment je m'y étais pris pour connaître toutes les veines dont je venais de lui parler. Je les ai étudiées sur moi, lui dis-je. Voyons tes bras.
Mais je n'y vois pas toutes les veines que tu as désignées.
C'est vrai ; mais il y a moyen de les faire paraître en comprimant le bras au-dessus du coude, et lui ayant fait voir, il me demanda pourquoi