accompagner de toutes les personnes qu'elle savait lui être dévouées ; et comme elle avait habituellement, ou du moins très souvent, de violens maux de tête avec des démangeaisons, qu'on ne voyageait dans ce tems ni commodément ni avec célérité comme aujourd'hui, qu'elle devait passer un tems plus ou moins long en voyage et séjourner un certain tems à Paris, il est tout naturel de penser que pour n'être pas obligée de recourir à des médecins et à des chirurgiens étrangers qui lui auraient inspiré d'autant moins de confiance que peut-être, ils n'auraient pas été de sa croyance, elle se soit fait suivre de son médecin et de son chirurgien.
Pour ce qui concerne le médecin de Jeanne d'Albret, il est hors de doute que Caillard méd. ordinaire de cette princesse, était près d'elle le 10 juin 1572 ; qu'il assistait à l'ouverture du cadavre de la reine de Navarre et que pour examiner le cerveau, il fit ouvrir le crâne par le chirurgien Desneux après avoir dit aux officiers de la princesse présens à l'autopsie : « Messieurs