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Édition scientifique

Titres du chevalier chever Pelletan relatifs à l'objet de sa demande en retraite.

Titres honorifiques. Philippe-Jean Ph.-J. Pelletan, né à Paris, le 6 mai 1747. Chevalier de l'ordre roïal royal de la légion d'honneur, membre de l'Institut, confirmé par Sa Majesté, de l'Académie des sciences. Associé des sociétés savantes de Vienne en Autriche, Naples, Turin, Madrid, Anvers, Montpellier, de la Nouvelle-Orléans et autres. Ancien membre du collège et secrétaire pour la correspondance de l'Académie roïale royale de chirurgie. Docteur en médecine de la Faculté de Paris.

Carrière professorale. Professeur particulier dès l'âge de 24 ans ; nommé à 30 ans, par brevet de Sa Majesté S.M. Louis Seize, professeur au Collège de chirurgie. Continuant l'instruction particulière, aux armées, en qualité de chef, pendant la suspension révolutionnaire de toute instruction publique. Lors de la restauration de cette instruction, rappelé aux fonctions de professeur qu'il n'a pas cessé de remplir depuis ce moment ; ce qui établit une carrière de 49 ans, sauf le temps de l'interruption, et constitue le sieur sr Pelletan, doyen de tous les professeurs, et dont les élèves occupent les premières places en France et chez l'étranger.

Carrière chirurgicale. Élève de l'Hôtel-Dieu de Paris pendant 12 années ; chirurgien major de l'hospice de perfectionnement fondé par Sa Majesté S.M. Louis Seize, dans le Collège de chirurgie. Suite de la carrière chirurgicale. Nommé par brevet de Sa Majesté S.M. Louis Seize, chirurgien major du 102 régiment régnt de ligne, puis chirurgien major consultant des hôpitaux et de l'armée de réserve. Chirurgien des prisons de Paris nommé sous le parlement par Monsieur M. le procureur-général. Chirurgien en chef de l'armée des Pyrénées Orientales ; puis membre du conseil de Santé des armées et hôpitaux militaires. Chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu D. de Paris, à la mort de Dessaut, en 1795. En ce moment et depuis 1817, chirurgien en chef honoraire et consultant de l'Hôtel-Dieu. Chirurgien consultant de l’École polytechnique, du lycée roïal royal et de la maison roïale royale d'éducation de Saint St-Denys. Auteur d'un ouvrage de chirurgie pratique en 3 volumes vol. in-8°, à la suite duquel il travaille encore, et que l'administration des hospices a adopté en en prenant 200 exemplaires pour son compte.

Fonction particulière. Dans la maladie à laquelle le célèbre Dessaut a succombé, Monsieur M. Pelletan a été appelé pour donner les derniers secours de l'art à celui qui a été si bien nommé l'ange des prisons. Aïant Ayant reçu les derniers soupirs de l' auguste enfant , Monsieur M. Pelletan eut ordre de faire l'ouverture de son corps, et d'en dresser procès-verbal... Il se propose de rappeler, en temps convenable, toutes les circonstances relatives à ce lugubre événement.

Expression de la demande du sieur S. Pelletan. Les fonctions importantes et sans relâche auxquelles Monsieur M. Pelletan s'est livré dans sa carrière chirurgicale, le zèle et le désintéressement avec lesquels il les a remplies rempli [sic.], l'ont soustrait aux tourmentes révolutionnaires, et lui ont permis de ne jamais y prendre une part active. Mais il a été dans l'impossibilité d'établir même une fortune médiocre qui suffirait à lui et à sa famille. Il a toujours dû se livrer à une générosité que l'humanité lui commandait et qui pouvait assurer sa sûreté personnelle. La vieillesse est arrivée et laisse au sieur s. Pelletan P. le désir et le besoin d'un moment de repos. Il ne peut l'obtenir qu'en abandonnant des fonctions au-dessus de ses forces, mais dont le produit est d'autant plus nécessaire à son existence. Il demande donc : le titre de professeur honoraire avec l'intégrité des appointements appointemens de retraite établis par la loi de la fondation de l'université, à laquelle aucune autre n'a dérogé. Cette somme est de 3000 francs fr., et trente années de professorat devoient doivent suffire pour l'obtenir (le sieur s. Pelletan en compte 49). La munificence roïale royale verse communément ses grâces sur les veuves de personnes de notre art qui ont parcouru une longue carrière honorable et particulièrement vouée à des fonctions d'humanité publique : la veuve Dessaut jouit, à ce titre, d'une pension viagère de 2000 francs fr. accordée par Sa Majesté. Ces considérations autorisent le sieur s. Pelletan à demander la grâce que la moitié de sa retraite soit reversible sur la veuve, qui devra partager une succession bien médiocre avec trois enfants. Je puis fournir la preuve des faits ci-dessus mentionnés.

Pelletan.
de l'académie acad. des sciences sc.s