mon oncle Grand-pré chirurgien (1)(1) J'ai aussi plus d'une fois entendu raconter la même histoire par le fils de Grand-pré, qui était cultivateur fort aisé dans le lieu de ma naissance. , car il se plaisait dans notre enfance à nous faire l'histoire de la famille de sa femme, ma tante, que trois aïeuls et son père avaient été chirurgiens de Heilly#heilly , et que l'un de ses aïeuls étant en cette qualité au siège d'Amiens Note éditoriales n-009 (AdC) : En 1597, lors de la huitième guerre de religion. #n-009 sous H. IV, avait fait la connaissance du seigneur de Heilly#heilly (2)(2) Le seigneur de Heilly#heilly se nommait à l'époque du siège d'Amiens, Pisseleu. En 1601, Léonor de Pisseleu épousa Marie de Gondy ; ils marièrent leur fille à Charles-Antoine de Gouffier. En 1601 Mde de Heilly (Melle de Gondy) était dame auprès de Marie de Médicis et quoiqu'elle ne fût mariée que de trois mois, elle coopéra plus que qui que soit, en ménageant une entrevue à Louise Bourgeois dans l'hôtel de de Gondy, l'honneur de devenir sage-femme de la reine. Voyez Louise Bourgeois, Naissance des enfans de France ; les Antiquités de la ville d'Amiens et le Recueil de plusieurs nobles et illustres maisons &c &c T. II in-folio p.110 -en bas-(par Adrian de la Morliere,1642). Note éditoriales n-010 (AdC) : Titres exacts : Les Antiquitez, histoires et choses les plus remarquables de la ville d'Amiens et Recueil de plusieurs nobles et illustres maisons vivantes et esteintes en l'estendue du diocèse d'Amiens et à l'environ, des alliances et vertueux actes des seigneurs et des abbayes, prieurez et églises collégiales par eux fondées, Adrian de la Morlière (1560-1639). On retrouve ces deux ouvrages dans le Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. L.-Ch. Deneux, 1847, sous le numéro 1601. #n-010 , qui l'engagea à se fixer dans ce village, mais qu'il ne put le décider qu'en lui faisant une pension viagère, moyennant qu'il soignerait gratuitement les gens de sa maison et les pauvres de la seigneurie ; que depuis ce tems quatre chirurgiens du même nom s'étaient succédés de père en fils et que le dernier était le père de sa femme, et j'ajouterai, dit mon père, que je crois cette tradition exacte, car elle est encore populaire dans le pays, surtout parmi les plus anciens anciens habitants. »
Je n'ignorais pas que plusieurs de mes ancêtres eussent été pensionnés comme chirurgiens pour soigner la maison et les pauvres de la seigneurie de Heilly#heilly et que mon oncle Grand-pré l'eût été aussi. Mon oncle Baudelocque#JBB , mon premier maître, à qui je devais succéder succéder dans Heilly#heilly , m'avait